Voici une petite histoire dans la thématique de l'Halloween avec des phénomènes étranges et potentiellement un masque maudit?
Thomas avait une fête d'Halloween ce soir et toujours pas de costume. En tant qu'étudiant avec un budget serré, il décida de se rendre dans une friperie en compagnie de ses amis. Ils avaient essayé plusieurs combinaisons de vêtements jusqu'à ce que chacun trouve un ensemble qui lui plaisait. En mélangeant différents styles vestimentaires, ils avaient assemblé des tenues évoquant des décennies passées, des robes à franges rappelant les années 20 aux vêtements aux couleurs vives typiques des années 70.
Thomas opta pour un ensemble classique et intemporel, mais avec une touche de style. Le costume qui attira son attention avait une coupe traditionnelle, mais sa couleur bleu marine et ses motifs argentés le distinguaient des costumes habituels noirs et blancs. Après l'avoir essayé, le jeune homme fut satisfait de l'élégance de son apparence et savait exactement ce qu'il voulait pour compléter son costume : un masque serait parfait pour l'agrémenter.
Heureusement, il y avait une grande variété d'accessoires disponibles à la friperie, étant donné la saison d'Halloween. Entre les armes en plastique et les chapeaux d'époques variées, il y avait des masques de tout genre. Parmi eux, il y avait un magnifique masque de style japonais rappelant un félin. Les lignes noires, bleues et argentées s'agenceraient superbement avec son costume. Thomas le plaça sur son visage et se contempla dans un miroir. Il lui allait parfaitement, il semblait que le masque ait été fait pour lui.
Excité pour la soirée à venir, le groupe d'amis retourna chacun chez soi pour se préparer, convenant de se retrouver dans quelques heures. Thomas enfila son nouveau costume et attacha le masque à son visage. Il s'examina à nouveau dans le miroir, satisfait de sa trouvaille. Il y avait quelque chose de fascinant dans les lignes du masque, il semblait ne pas pouvoir détacher son regard.
Les heures semblèrent passer en un instant, et soudain, l'alarme de son téléphone sonna pour lui dire qu'il était temps de partir. Thomas finit rapidement de se préparer et se dirigea vers le lieu de rendez-vous. En traversant la rue, il faillit se faire frapper par une voiture. Il évita l'accident de justesse grâce à une main salvatrice qui le tira hors du chemin de l'impact. En se retournant pour remercier son sauveur, il réalisa que c'était son ami Carlos.
"Merde, Tom !" s'exclama Carlos. "À quoi pensais-tu, traverser sur un feu rouge ?"
Rouge ? Thomas aurait juré que la lumière piétonne était verte. Cependant, en regardant les feux de circulation, il constata que Carlos avait raison. Un sentiment troublant s'empara de lui, et il se demanda s'il perdait la tête.
"Désolé," répondit-il d'un air penaud. "J'avais l'esprit ailleurs."
Les deux amis continuèrent leur chemin ensemble, Carlos gardant un œil sur Thomas afin de s'assurer qu'aucun autre incident ne se produise. Rien de plus ne survint et ils arrivèrent sains et saufs à la fête.
Dès leur arrivée, on leur remit une bouteille de bière qui semblait ne jamais se vider. Ils retrouvèrent le reste de leurs amis et les rejoignirent. La musique électronique était assourdissante, résonnant jusque dans leurs os. Cela ne les empêcha pas d'échanger et de rire entre eux.
Plus la soirée avançait, plus Thomas commença à remarquer des événements incongrus. Dans les couloirs, il crut à plusieurs reprises voir les tableaux aux murs s'animer. Toutefois, en les regardant de plus près, ils étaient aussi immobiles qu'ils devaient l'être. Dans la salle de bain, il crut apercevoir une silhouette derrière lui dans la réflection du miroir, mais en se retournant, il ne vit personne d'autre.
Alors que Thomas se déplaçait à travers les pièces bondées, il ne pouvait se défaire de l'impression qu'on l'observait. À chaque fois qu'il se retournait, il s'attendait à voir la source de cette sensation particulière, mais il n'y avait rien d'extraordinaire. Les invités continuaient à danser et à discuter, semblant totalement inconscients de son malaise grandissant.
Dans un coin de la fête, il remarqua un groupe rassemblé autour d'un vieux miroir orné qui était accroché au mur. Le cadre était magnifiquement travaillé en or vieilli, et la surface du miroir était ternie par le temps. Les gens se tenaient devant, ajustant leurs masques ou vérifiant leurs costumes. Thomas s'approcha du miroir, attiré par sa beauté antique.
Alors qu'il contemplait son propre reflet, quelque chose d'alarmant se produisit. Pendant un bref instant, son masque sembla changer. La sereine silhouette féline se transforma en une vision sinistre, avec des traits allongés et pointus, et des yeux jaunes glaciaux. Il cligna des yeux, et ce fut à nouveau son propre reflet. Il secoua la tête, attribuant cet incident étrange à une illusion due à l'éclairage tamisé et à l'atmosphère insolite de la fête.
Essayant de chasser son malaise croissant, Thomas rejoignit ses amis. Il raconta ce qu'il venait de vivre avec le curieux miroir, mais ils le traitèrent avec amusement, pensant qu'il s'agissait d'une farce d'Halloween ou d'un effet secondaire de l'alcool. Malgré leurs assurances, Thomas ne put s'empêcher de penser que quelque chose de bizarre se produisait réellement.
Au cœur de la fête, il remarqua que les invités étaient de plus en plus animés. La musique avait pris une qualité surnaturelle, et les convives se balançaient au rythme invisible. Les événements étranges devinrent encore plus marqués. Les conversations étaient à présent des chuchotements à voix basse, et les rires résonnaient de manière sinistre dans les pièces faiblement éclairées.
Les amis de Thomas semblaient avoir été emportés par cette atmosphère anormale. Ils dansaient et riaient, semblant totalement inconscients de l'étrangeté croissante. Thomas, de plus en plus anxieux et convaincu de la nature surnaturelle de la fête, décida enfin de prendre la fuite. Les échos de rires malveillants le poursuivaient alors qu'il se frayait un passage à travers la foule en sueur dans leur danse hypnotique.
Dehors, le ciel était sombre, et la lueur des étoiles semblait faible, comme si les astres mêmes étaient complices de l'étrangeté de la soirée. Tout en courant à travers la rue déserte, Thomas jeta un dernier regard sur la maison où résonnaient les festivités cauchemardesques. Dans une des fenêtres éclairées, il aperçut une silhouette mouvante, une ombre étrange se détachant du reste. C'était le reflet de son propre masque, mais il n'avait plus rien de félin ou d'amical. Les traits du masque semblaient se déformer, s'étirant en des courbes tordues, les yeux jaunes perçant l'obscurité comme deux lumières maléfiques.
La vision du masque continuait de hanter Thomas pendant sa fuite effrénée. Chaque coin de rue, chaque arbre semblait lui murmurer des secrets anciens et sinistres. Lorsqu'il atteignit enfin un endroit éclairé par une lampe de rue, les rires fantomatiques cessèrent brusquement, et il se retrouva seul dans le silence de la nuit.
Thomas regarda derrière lui, mais il n'y avait plus rien. La maison, la musique électronique déchaînée, les éclats de rire maléfiques, tout avait disparu. À la place, il n'y avait que l'obscurité insondable de la nuit. La réalité elle-même semblait incertaine, et Thomas resta paralysé par l'horreur, complètement seul dans la nuit.
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