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Sortie nocturne


Démarreur d'histoire provenant de https://www.aproposdecriture.com/20-demarreurs-dhistoire-pour-ecrire-tout-lete. 2. Dans la ville balnéaire endormie,… Voici une deuxième histoire avec un protagoniste unique. Commentez et partagez si vous avez aimé!
Venice Fishing Pier, Photo by Anna D. Spain

La nuit, tout semblait différent. La lune peignait d'argent chaque objet sous sa lumière bleutée. Le silence, ponctué par les vagues heurtant les bateaux amarrés, offrait un répit bienvenu par rapport aux cris des marchands et des oiseaux rôdant autour des butins des pêcheurs.


Dans la ville balnéaire endormie, Charlie faisait partie des quelques âmes encore éveillées. Se faufilant d'ombre en ombre, sa silhouette élancée se déplaçait avec agilité sur les pavés inégaux, s'efforçant de passer inaperçue. Pour Charlie, ayant un rythme naturel nocturne, se retrouver dans les rues désertes apportait un sentiment de liberté inégalable. Certaines personnes pourraient trouver cette solitude pesante, mais pour Charlie, c'était une source d'excitation, une infinité de possibilités loin des regards des autres.


La ville s'étendait sur plusieurs niveaux le long de la côte, avec les quartiers les plus élevés réservés à la noblesse, protégés par une patrouille vigilante. Charlie préférait les quartiers près de la mer, où l'air salin promettait une abondance de fruits de la mer. Là-bas, la vie était plus animée avec les nombreuses auberges et tavernes, ce qui rendait cette promenade nocturne un peu plus risquée.


Traversant les ruelles vides, évitant les artères les plus fréquentées, Charlie se dirigeait vers l'ouest, vers les quais silencieux. C'était son endroit préféré, non seulement parce que c'était l'endroit le plus calme près de l'eau, mais aussi parce que regarder l'horizon et les étoiles se refléter à la surface de la mer lui permettait de rêver. Les profondeurs de la mer stimulaient son imagination, avec ses quantités infinies de poissons et autres créatures marines.


La règle d'or de Charlie lors de ses escapades était de ne pas se faire remarquer. Les rencontres avec les autres êtres nocturnes pouvaient interrompre ses moments de solitude. Ses journées étaient occupées et ces instants pour se détendre étaient nécessaires.


Près des quais, malgré l'heure tardive, les lieux étaient remplis de fêtards profitant de boissons abordables offertes dans les tavernes. Les chansons et les histoires résonnaient à travers les fenêtres illuminant la rue d'une aura orangée. Ce n'était pas le genre de divertissement qui intéressait Charlie, et il était prudent d'éviter ceux qui fréquentaient ces établissements, car leur comportement était imprévisible.


Par chance, ce soir-là, personne ne remarqua Charlie, ni sa ruelle dissimulée. Après le passage de quelques individus légèrement titubants, Charlie s'assura que le chemin était libre avant de traverser la rue afin d'atteindre les quais exposés, le cœur battant. Sa destination était à portée de main lorsqu'une collision se produisit. Charlie faillit tomber à l'eau, mais ses réflexes lui permirent d'éviter la chute. L'autre personne s'excusa, marmonnant des mots inintelligibles dans son ivresse, et tenta de s'approcher, mais Charlie s'esquiva avant que l'incident attire l'attention.


Enfin, une fois sur les quais, loin de la musique et des rires, Charlie retrouva la solitude et le calme des vagues. Sous le scintillement des étoiles, la mer brillait, et observer son va-et-vient était presque hypnotique. Le son des vagues était apaisant et, immédiatement, plongeait mentalement Charlie sous celles-ci. Il était facile d'imaginer des écoles de poissons dansant dans les profondeurs insondables, tel un spectacle coloré de lumières.


Charlie resta sur le bord du quai, fixant l'horizon jusqu'à ce que les premiers rayons du jour éclairèrent la ville telle une couronne dorée. Il était temps de rentrer. Sur le chemin du retour, les fêtards avaient disparu, remplacés par les boulangers et les livreurs de lait. Prenant les mêmes précautions à l'aller, Charlie fit son possible afin d'éviter les gens sur son chemin.


Une fois devant sa maison, Charlie se faufila dans la cour et, sans perdre de temps, grimpa dans l'avocatier avec la facilité de l'habitude. Bondissant d'une branche sur le balcon du deuxième étage, Charlie se faufila dans la chambre et sauta sur le lit. Épuisé mais serein, le félin se roula en boule et s'endormit, rêvant des étoiles dansant à la surface de la mer, dans un royaume de poissons inatteignables.




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