Un choix, un prix, un destin (et un petit clin d'oeil à une série populaire!) Bonne lecture!
Eli n’avait qu’une passion : la musique. Toute sa vie, il avait rêvé de jouer et d’offrir un peu de réconfort aux âmes tourmentées. Son amour pour cet art interdit avait commencé dans son enfance, lorsqu'il avait découvert par hasard une boîte de disques de contrebande cachée derrière un panneau dissimulé dans sa garde-robe. La nuit où il avait trouvé cette cache secrète, la lueur de la lune éclairait à peine sa chambre, mais la musique qui s'échappait de ces vinyles interdits illuminait son cœur d'une manière qu'il n'avait jamais connue auparavant. Les mélodies lui parlaient d'un monde où l'expression artistique n'était pas étouffée par les réglementations strictes du régime totalitaire dans lequel il vivait. Les voix qui chantaient semblaient délivrer un message d'espoir, de liberté, une invitation à rêver de grands horizons malgré les chaînes de la réalité quotidienne. Ces disques étaient devenus son trésor le plus précieux, sa source d'inspiration et de réconfort dans un monde sombre et oppressif.
Depuis cette nuit-là, Eli était obsédé par la musique. Il passait des heures à écouter les disques clandestins, absorbant chaque note, chaque parole comme un naufragé assoiffé à la recherche d'eau. Les enregistrements rayés et les voix éthérées semblaient être les seuls alliés dans sa quête de liberté. Mais dans la société dans laquelle il vivait, la musique était strictement interdite. Les autorités considéraient cela comme une menace pour l'ordre établi, une distraction inutile qui détournait l'attention des citoyens des affaires de l'État. Les disques de contrebande étaient des objets interdits, des symboles de désobéissance civile, et leur simple possession pouvait entraîner des sanctions sévères, voire la mort.
Pourtant, malgré les risques, Eli ne pouvait pas renoncer à sa passion. Il rêvait de devenir musicien, de partager le feu qui brûlait en lui avec le monde. Mais chaque fois qu'il osait évoquer ce rêve, il se heurtait à la désapprobation de sa famille et à la répression brutale du régime. Ses parents avaient toujours craint pour sa sécurité, les dangers que représentait la musique dans un environnement où toute forme d'expression artistique était étouffée au nom de l'ordre et de la discipline.
Cependant, Eli était déterminé. Il savait qu'il devait trouver un moyen de réaliser son rêve, peu importe les obstacles qui se dressaient sur sa route. Et c'est ainsi qu'il trouva à travers ses contacts sur le marché noir un violon. La majorité des instruments avaient été détruits des décennies avant sa naissance, mais celui-ci avait été sauvé par un autre amateur de musique, caché des autorités jusqu’à ce jour. Le violon était son talisman, son passeport pour un monde de créativité et d'expression. Chaque fois qu'il le tenait entre ses mains, il sentait le pouvoir de la musique vibrer à travers lui, une force irrésistible qui le poussait à jouer malgré les dangers qui l'entouraient.
Armé de son violon clandestin, Eli se retirait chaque nuit dans un coin isolé de sa chambre. Là, à la lueur d'une bougie vacillante, il laissait ses doigts caresser les cordes, créant des mélodies qui semblaient s'échapper des recoins les plus sombres de son être. Les notes dansaient dans l'air, tourbillonnant autour de lui comme des esprits libres en quête de leur propre liberté. Chaque chanson était une ode à la résistance, un hymne à la beauté de l'art dans un monde où la créativité était étouffée par la censure.
Chaque note était un acte de rébellion silencieuse contre l'oppression, une déclaration d'indépendance de l'esprit. Eli savait qu'il risquait gros à jouer de la musique, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. La musique coulait dans ses veines, aussi essentielle à sa survie que l'air qu'il respirait.
Malgré ses précautions, il n'avait pas échappé à la vigilance des autorités. Un soir, alors qu'il était plongé dans une symphonie de son propre chef, des coups retentirent à sa porte. Son cœur battait la chamade alors qu'il se levait, le violon toujours serré contre sa poitrine.
Lorsqu'il ouvrit la porte, il fut accueilli par le regard sévère d'un officier en uniforme. "Eli Zorin, vous êtes en état d'arrestation pour violation des lois musicales", déclara l'officier d'une voix glaciale.
Eli sentit le sol se dérober sous ses pieds alors qu'il était emmené loin de chez lui, loin de sa musique bien-aimée. Il se retrouva enfermé dans une cellule sombre, son violon confisqué, condamné à attendre son sort entre les mains de ses oppresseurs. Les jours se transformaient en semaines, et les semaines en mois, mais même dans les ténèbres de sa cellule, la musique ne l'abandonna pas. Eli fermait les yeux et laissait son esprit s'évader, retrouvant ses mélodies dans les recoins de sa mémoire. Il se promettait alors qu'un jour, il reprendrait son violon et jouerait à nouveau, défiant les forces qui cherchaient à le réduire au silence.
Et tandis que les années passaient, Eli gardait vivante la flamme de sa passion. Car il savait que même dans les moments les plus sombres, la musique serait toujours là pour le guider, lui rappelant qui il était et ce en quoi il croyait. La musique, sa bien-aimée, était devenue son refuge, sa seule source de réconfort dans un monde qui ne tolérait pas son art. Sa liberté était dans la musique qui vivait en lui, une liberté qui ne pouvait jamais être arrachée par ceux qui cherchaient à le faire taire.
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